billet de janvier 16
Un ami me disait avoir participé à une compétition de beach volley. Il perdait avec son équipe jusqu’au moment où un jeune coach leur a dit : « Les gars, vous n’y êtes pas, c’est TA balle ! Il faut que tu la prennes. » Cela a suffi pour que chacun s’implique, et que cela retourne le cours du match.
Le travers de tout système bureaucratique, c’est que personne ne considère que c’est SA balle. Pour de bonnes raisons sans doute, par segmentation des tâches, par respect du processus également. Mais aussi par usure, par non reconnaissance, par démotivation… Attention, on est bureaucratique dès que le client doit s’adapter aux contraintes de l’employé, ce qui est vrai même chez le coiffeur, lorsque le client doit changer de place entre le shampoing et la coupe, pour reprendre un exemple du sociologue F. Dupuy.
Et dans nos organisations, nous laissons souvent filer des sujets parce que nous considérons que ce n’est pas à nous de les prendre en charge : services à mes équipes, valorisations, remerciements, réflexions de fond, mais aussi résolution de tracasseries diverses (informatique ?…) Et pour notre carrière, n’y a-t-il pas aussi des sujets en friche : CV, réseau, ouvertures sur l’extérieur ?
Alors, reconnectons-nous à notre intuition pour reprendre tous ces sujets abandonnés. Et prenons la résolution d’en résoudre un chaque jour de cette année : une victoire par jour, parce que c’est mon rôle de jouer la balle qui m’arrive. C’est MA balle, clef de notre réussite.