billet de mars
Ce temps de vacances est l’occasion de se ressourcer. C’est peut-être aussi le moment de se poser la question de notre équilibre de vie : quelle est la part que prend mon travail dans mon temps, dans mes préoccupations ? Qu’est-ce que je fais – et comment je suis – à côté, que ce soit sur le plan familial, avec mes proches, dans des associations, dans la société ?
Parfois bien sûr, il faut tenir une échéance, mettre un coup de collier. Cela s’explique et se comprend. Mais si le coup de collier dure toute l’année, peut-être y a-t-il un problème plus systémique. C’est parfois culturel. Il suffit de regarder les voitures qui restent sur le parking des entreprises et organisations après 19 heures pour s’en rendre compte. Mais qu’est-ce qui se cache derrière un motif « culturel » ? Peut-être un sentiment de supériorité des cadres, ou un esprit de compétition qui ne disent pas leur nom.
Cela peut venir de l’organisme lui-même : lorsqu’on reçoit comme mot d’ordre : « Ici, on travaille beaucoup et c’est notre fierté » ne pourrait-on pas remplacer fierté par névrose ? Qu’est-ce qui justifie que je consacre toute mon énergie vitale à une seule activité ? Quel est le prix que j’en paye à côté, car ce n’est jamais sans dommage…
Cela peut aussi venir de soi-même : le coach Tim Gallwey a réalisé à un moment de sa vie – avec surprise – qu’il vendait 200% de son temps. Qu’est-ce qui m’oblige à le faire, à être dans le « toujours plus » ? Quelle est l’intention positive nichée dans ce comportement compulsif ? Tant que je ne le sais pas, l’équilibre est impossible.
Et si je me demandais ce qui me tient le plus à cœur dans mes activités, le sens que je voudrais y trouver, si je pouvais en choisir d’autres ici et maintenant, alors, qu’est-ce que j’aimerais décider ?
Et qu’est-ce qui me retient ?