billet de juin
Tim Gallwey, coach issu du tennis de haut niveau a théorisé le « jeu intérieur » qui permet de libérer nos potentiels et ainsi d’accéder au meilleur de nous-mêmes. Pour lui, nous sommes entravés par des doutes, une peur de l’échec, et des fausses croyances dont beaucoup sont entretenus dans notre dialogue intérieur.
Ainsi, pour se libérer, on peut travailler sur la « conscience neutre », de manière à voir les situations sans jugement, sur la clarification de l’objectif de manière à mieux viser et sur la confiance dans l’accès à nos ressources.
Nous pouvons alors appliquer cela à notre travail, et je vous invite à tracer le triangle suivant : en haut la performance, à en bas à gauche l’apprentissage, et en bas à droite le plaisir… A quoi ressemble votre triangle ? Pour beaucoup, c’est un I, où la performance prend toute la place. De fait, nous sommes poussés à faire toujours plus, dans des processus toujours mieux contrôlés, avec de moins en moins de droit à l’erreur.
A gauche, la dimension de l’apprentissage est une raison valable pour exercer des activités qu’on n’aime pas sur le fond. Cet apprentissage peut durer jusqu’à quelques années, et possède plusieurs dimensions : compétence, compréhension, pensée stratégique, … mais c’est une valeur qui s’épuise dans le temps.
Enfin à droite, la dimension du plaisir est vitale. La sagesse le rappelle, « on ne fait bien que ce qu’on aime ». Bien sûr, cela ne nous cantonne pas à une seule activité, et on peut exprimer ses meilleurs talents dans de nombreux métiers. Par exemple, aimer diriger peut se trouver chez les officiers, les entrepreneurs, les chefs de projets, etc., pour prendre une classification statistique de type « STRONG ». Mais il est dangereux de ne pas trouver de plaisir dans ce à quoi nous employons notre temps.
En cette période de tournois, peut-être pouvons-nous nous remettre dans le match professionnel en donnant de la surface à notre triangle et en libérant notre jeu intérieur !