Bonne ou mauvaise fatigue ?

Billet de septembre

A peine l’année scolaire s’est-elle ouverte que certains se sentent déjà fatigués. Il est vrai que les activités estivales ne sont pas de tout repos. Nous refaisons de l’exercice physique, découvrons de nouveaux endroits, prêtons plus d’attention à nos repas et autres apéritifs… Et souvent, nous dormons davantage, emportés par cette « bonne fatigue ».

Le contrecoup est d’autant plus fort lorsque sous le soleil de la fin d’été, nous retrouvons nos routines professionnelles : plus de flâneries mais des trajets à optimiser, plus d’activités choisies, mais des réunions programmées, plus d’apéritifs pieds nus mais la cantine. Plus de nature mais un bureau cubique standardisé. Sans compter le réveil matin que nous avions presque oublié. Tout cela fatigue aussi, mais on ne le qualifie pas de « bonne fatigue ». Alors, qu’est-ce que c’est ? De la mauvaise ?

Cherchons donc ce qui nous fatigue spécifiquement dans nos activités professionnelles. Peut-être y trouverons-nous des pesanteurs dans tel ou tel aspect de notre métier ou de notre environnement. Le sentiment parfois de perdre son temps, de se consumer intérieurement, de ne pas être où l’on devrait, d’être envahi par des obligations. Et qu’on ne s’y trompe pas, on peut détester ce que l’on fait tout en y étant très compétent.

Cela vaut alors la peine de reconsidérer nos priorités, de faire évoluer notre manière de travailler, ou même de changer totalement d’orientation pour nous recentrer sur « ce pour quoi nous sommes faits ». Nous retrouverons alors l’exaltation de participer à la transformation du monde, tout en nous sentant à notre bonne place. Nous aurons le sentiment de vivre pleinement, de savourer l’instant présent, et nous aurons envie de donner davantage.

N’est-ce pas ce que nous pouvons nous souhaiter en cette rentrée, de nous dépenser conformément à notre vocation, ce qui in-fine se traduira par de la « bonne fatigue » ?