Mes énervements : que m’apprennent-ils sur moi ?

Chacun a de nombreuses occasions de s’énerver. Cela prouve que nous sommes vivants. Et si rien ne nous énerve, comment gérons-nous nos contrariétés ?

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Prenons le dernier message qui nous a horripilé par exemple – en espérant que ce ne soit pas celui-ci !- Quelque chose dans le ton ou le fond nous a semblé inacceptable. On aurait eu envie de répondre de manière cinglante. Pourtant, le lendemain, en voulant justifier notre indignation à un collègue, le contenu ne nous a plus semblé plus si agressif. Que s’est-il donc passé ?

1/ Il y a une part de projection dans tout énervement : selon notre état d’esprit, le contexte, l’image que nous nous faisons de l’émetteur, nous allons comme amplifier les aspects négatifs du message et occulter le positif. Mais en réalité, c’est de nous que nous parlons. Comme dans un cinéma sur l’écran blanc, nous projetons sur les autres des attitudes qui sont refoulées chez nous.

2/ Nos émotions négatives qui sortent à cette occasion témoignent aussi de besoins non satisfaits. Avons-nous la capacité de les identifier ? Quels sont ces besoins ? Compréhension, respect, reconnaissance, justice, bienveillance … Mais comme précisément ces émotions sont négatives certains préfèrent les ignorer ou pire, les enfouir ou les déguiser en d’autres émotions, ce qu’on appelle des émotions trafiquées.

3/ Avant de réagir, un petit coup d’auto-empathie : si j’ai identifié mon besoin non satisfait, ai-je vraiment besoin de contre-attaquer ? Car une émotion se comporte comme un voyant sur le tableau de bord. Elle m’indique qu’une chose ne va pas dans le moteur, mais une fois le contact coupé ou l’anomalie corrigée, elle s’éteint. Alors, ne puis-je moi-même traiter mon besoin ? Comment ? En me donnant à moi-même compréhension, respect, reconnaissance …

4/ Mais parfois, cette sur-réaction qui entraine sa valse de pensées ne se résoud pas par simple empathie. Peut-être que je ne recevrai jamais de mon interlocuteur ce dont j’ai besoin. Est-il d’ailleurs chargé ou simplement capable de me le donner ? A moi d’en faire comme un mini-deuil : choc de recevoir ce message négatif, déni et relecture pour voir si c’est bien à moi que c’est envoyé, colère devant cette incompréhension, tristesse d’être si mal considéré une fois encore, culpabilité d’avoir donné des infos que l’on retourne contre moi, sens en faisant l’analyse à froid et en identifiant ce qui a pu irriter, pardon à moi-même d’être comme je suis, paix en décidant comment mieux faire désormais..

5/ Si après tout cela, il reste quelque chose, cela vaut la peine d’aller voir courageusement l’autre pour mettre les points sur les « i » !

Alors, qu’est-ce qui m’énerve le plus en ce moment et que vais-je en faire ?

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