Célébrer !

Quelle est la différence entre un manager et un leader ? Le manager pose la question du « quoi » alors que le leader pose la question du sens, le « pourquoi, pour quoi ». Ainsi, le manager est à l’aise dans le découpage des tâches et des actions, l’allocation à des ressources, et c’est indispensable de le faire. Le leader en complément, aura la double tâche de montrer la direction et d’incarner le groupe.


Pour exister, un groupe humain doit s’incarner. Il doit avoir une voix. Si le leader n’est pas cette voix, aussi bien dans les moments heureux que dans les moments difficiles, quelqu’un d’autre prendra la place : le plus ancien, le plus affirmé, l’expert, le technicien… au détriment de l’efficacité collective.

Le groupe doit aussi s’inscrire dans le temps et non pas y glisser comme sur un toboggan. Pris dans le rythme du mois, de l’année, du projet, le groupe ne s’arrête jamais. Retournons-nous : que reste-t-il de saillant dans notre mémoire des 5 ou 10 années passées ? Le quotidien du programme que j’ai suivi plusieurs années ou les deux jours de carrefour à Saint Georges de Didonne ? Le leader a pour rôle de célébrer les événements marquants, de les inscrire dans un lieu, une date, une circonstance. Cela constituera comme une marche pour faire grimper le groupe, que ce soit une circonstance positive avec « on a tout ce qu’il faut pour réussir de nouveau ! » ou négative « si on a réussi à passer ça hier, pourquoi pas aujourd’hui ! »

Inutile d’attendre des occasions « définitives » comme le transfert au client,… pour cela, d’ailleurs serons-nous encore en poste ? Les occasions se créent, de manière programmée ou circonstancielle : franchissement d’un jalon – même avec réserves – anniversaire, séminaire de cohésion ou même de recadrage, repas de groupe, visite, arrivée ou départ…

Soyons convaincus que le groupe comme nous-mêmes en avons besoin. Nos amis des forces le savent bien : « on va au front pour le chef, pour les copains, ou pour ne pas passer pour un c… ! »

Peut-être pourrions-nous nous poser la question des leaders qui nous ont marqués, et comment. Si nous avons été sensibles à cette caractéristique chez eux, n’est-ce pas parce que cette même qualité dont ils ont fait preuve est appelée à se développer chez nous ? Que pourrais-je mettre en oeuvre dès aujourd’hui ?

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