Mettre mon dialogue intérieur au service de ma performance « Yes I can »

Notre discours intérieur est traversé de paroles plus ou moins bienveillantes prononcées par une, ou parfois plusieurs « voix » pas toujours d’accord entre elles. Quel effet cela a-il sur notre moral et notre activité : jugements négatifs, interdictions, obligations voire sabotages subtils ? Ainsi au tennis, que nous disons-nous après une double faute ?

Ces voix sont souvent des réminiscences d’un moment de notre histoire personnelle qui n’ont peut-être plus de raison d’être aujourd’hui, celle d’un éducateur, d’un parent. Les phrases que nous nous disons peuvent être liées à un événement particulier, ou s’inclure dans une croyance personnelle ou familiale. Pour ceux qui sont moins « auditifs », ces phrases traduisent des sensations pénibles ou des images impressionnantes, et cela paralyse.

J’ai proposé au cours d’un atelier pour hauts potentiels de vivre quelques stratégies pour prendre conscience de ces voix, de ces phrases, puis les modifier pour aller vers ce que nous souhaitons. Regardons comment cela marche à travers quatre angles : 

Prenons une phrase qui revient souvent à l’occasion d’une erreur, par exemple « c’est toujours à toi que cela arrive, c’est bien fait! » Cette phrase est probablement associée à un contenu kinesthésique ou émotionnel et nous « scie les pattes ». L’idée proposée par le psychologue Jean Monbourquette est de la dissocier de son contenu affectif, en lui faisant subir un traitement théâtral : la répéter sous différents tons, hauteurs, mises en scène lui fera perdre son pouvoir sur nous.

Cette phrase pourra avoir été prononcée par une personne, au cours d’une circonstance particulière. Quand elle se redit, pouvez-vous reconnaitre la voix qui la prononce ? Si cette personne n’a pas été aidante pour vous, vous avez le pouvoir de remplacer dans votre esprit ce « prophète de malheur » par une « prophète de bonheur », qui vous dirait une parole bienfaisante à la place. Pour faire simple, que vous dirait votre meilleur ami en la circonstance ?

Cette phrase pourra aussi se rapporter à une croyance. Il y a des bonnes croyances, de bons proverbes, mais pourquoi conserver des croyances qui nous limitent ? En particulier, celles contenant des « jamais » et des « toujours » ou des tournures négatives. Par exemple, « on n’est jamais récompensé de ses bonnes actions »… Vraiment, n’y a-t-il pas de contre-exemple ? Alors, je peux tempérer et changer cette croyance pour qu’elle m’aide à croître, par exemple : « une bonne action contient en elle-même sa récompense ». 

Finalement, et les politiques et publicitaires sont les maîtres en la matière, ne puis-je pas inventer un slogan, mon propre slogan, qui me ressemble et qui m’aidera dans mon chemin de vie. De « yes we can » à « Parce que je le vaux bien », à moi d’inventer ma devise pour aller vers plus de respect et d’ambition pour moi-même, plus d’affirmation de moi-même dans le respect des autres.

Bien d’autres stratégies sont possibles pour progresser à l’aide de notre dialogue intérieur. Un cadeau libérateur que chacun peut s’offrir !

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